St-Maurice
Agenda
Eglise Saint Sigismond
Fête patronale :
le dimanche le plus proche du 1e mai

L’église Saint-Sigismond serait construite, selon Bérody, sur l’emplacement d’un temple païen, aux colonnes de marbre blanc, dédié à la déesse de la santé, Hygie.

515 | Sigismond fonde l’Abbaye et, dans l’enceinte de cette dernière, construit, restaure ou embellit la chapelle Saint-Jean sur le tertre antique. | |
535-536 | Dépose par l’Abbé Vénérand des ossements de Sigismond et de sa famille dans la chapelle Saint-Jean. Les pèlerins affluent rapidement. | |
VIIIe |
Aménagment d'une crypte. L'église, désormais appelée Saint-Sigismond, passe sous le contrôle de l'évêque de Sion et devient le centre paroissial de la ville. |
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1162-1168 | Cession de l'église à l'Abbaye contre celle de Nendaz. | |
1200 | Desctruction par un incendie. Aussitôt restaurée ou rebâtie par les bourgeois. | |
1215 | Une convention signée par l'Abbaye et l'évêque de Sion réserve à ce dernier le droit de conférer lui-même la juridiction spirituelle au curé nommé par l'Abbé et de recevoir, lors de son passage à la cure, les lits, le feu, la chandelle et les... poireaux. (Ne serait-ce point là l'origine du sobriquet de pecca-porrès dont on salue de nos jours encore les habitants de Saint-Maurice ?). | |
1365 | Charles IV, empereur du Saint Empire romain germanique, vient à Saint-Maurice et obtient la faveur d'emporter des reliques des martyrs thébains et, paraît-il, le "chef" de saint Sigismond, à Prague. En reconnaissance il offre une châsse d'argent pour y déposer les ossemements royaux et appelle son fils, né d'un second mariage, Sigismond (1368-1437) qui deviendra roi de Bohême, de Hongrie, des Romains et empereur germanique et convoquera le Concile de Constance (1414-1418). | |
1380 | Consécration (enfin), le 25 octobre, par l'évêque de Sion Edouard de Savoie, de la nouvelle église rebâtie après l'incendie de 1200. A cette occasion, l'évêque de Sion offre la grille en fer forgé pour protéger des "larrons" la châsse dans laquelle il dépose les reliques du saint sur le grand autel. | |
1597 | Construction du clocher ou, du moins, de sa flèche. | |
Dès 1615 | Edification des fonts baptismaux à Saint-Sigismond, sur ordre de l'évêque, suite à la destruction de l'Abbatiale par un éboulement en 1610. Désormais les Agaunois auront le choix entre les deux églises pour leurs baptêmes. | |
1619-1627 | Guillaume Bérody, chanoine de Saint-Maurice, est curé. Il deviendra par la suite capucin sous le nomde frère Sigismond et écrira la vie de son saint patron publiées en 1666 à Sion chez Henri Louys Escrivain (1er ouvrage en français imprimé en Valais). | |
1649 | L'entrée de la crypte est bouchée et le choeur consolidé. Dès lors les pèlerinages cessent et... les miracles aussi ! | |
1661 | Le retable du maître-autel est reconstruit pour 1350 florins. | |
1679 | Le grand portail d'entrée (entrée principale actuelle) est dressé. | |
1693 | Incendie de la ville qui épargne tout de même l'église et la cure, situées hors les murs. Cependant l'édifice est dans un tel état de délabrement que le conseil bourgeoisial et les paroissiens décident de le rebâtir entièrement, ne conservant que le clocher. | |
1711-1717 | Reconstruction de Saint-Sigismond dans un style baroque alpin. Cette église-halle, au volume extérieur simple, possède trois voûtes de même hauteur, le tout régi selon l'ordre toscan. Le choeur n'a que deux fenêtres latérales. | |
1722 | Consécration par Mgr François-Joseph Supersaxo. | |
1747 | Remaniement du retable du maître-autel. | |
1782 | Fonte de deux nouvelles cloches par Pierre Dreffet de Vevey. Prix payé par la paroisse et la brougeoisie, 144 louis. Etablissement d'une horloge au clocher. Celle que l'on voyait à celui de l'Abbaye en 1390 appartenait à la ville et fut détruite dans l'incendie de 1693. |
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1854 | Fonte de la troisième cloche par Samuel Treboux, de Corsier sur Vevey. | |
1866 | Croix du clocher (abbatue en 1946 par le vent). | |
1895-1901 | Première restauration. Dilapidation du mobilier liturgique baroque et ouverture de trois baies dans le choeur. | |
1944-1947 | Pose des vitraux de Marcel Poncet. | |
1960-1962 | Rénovation complète de l'église, fouilles archéologiques et déplacement dans le choeur des vitraux de Poncet. Retour de deux autels baroques. | |
1977 | Restauration extérieure. "Disparition" de l'horloge de 1782 remplacée par un cadran élégant mais presque indéchiffrable. Redécouverte du cadran solaire sur la face sud. | |
1993 | Le 19 mars, d'entente avec l'Evêché de Sion et l'Abbaye, le Saint-Siège redéfinit le Territoire abbatial et l'église Saint-Sigismond passe sous la juridiction plénière de l'Abbé territorial de Saint-Maurice. | |
2000-2001 | Dernière restauration du deuxième millénaire. |
Saint Sigismond
Sigismond était le fils de Gondebaud, roi des burgondes qui était arien. Le royaume des burgondes s'étendait sur une part de la France et la Suisse romande actuelle. Sigismond fut roi des Burgondes de 516 à 524. Il devient catholique en 516 grâce à l'évêque de Vienne, Saint Avit. Sigismond restaura le monastère de Saint Maurice d'Agaune. Il fut inauguré solennellement le 22 septembre 515 et Saint Avit prononça l'homélie. Sigismond avait un grand souci de la vie de l'Eglise.
Après la mort de sa première épouse, Sigismond se remaria. Mais son fils Sigeric ne s'entendait pas du tout avec sa nouvelle épouse. Un jour de fête, Sigeric reprocha à sa belle-mère de porter les vêtements de sa maman. Celle-ci se mit en colère et elle déclara pour se venger à Sigismond que son fils voulait le tuer pour s'emparer du royaume. Sigismond tomba dans le piège de son épouse manoeuvrée par le Malin (démon) et fit étrangler son fils. Pris de remords, il s'enferma dans le monastère d'Agaune pour prier et jeûner.
La tradition rapporte qu'un vieillard lui dit : "C'est sur toi que tu dois pleurer, toi qui sur une fausse accusation, as tué ton fils, qui est mort innocent et n'a pas besoin qu'on le pleure."
Les princes du nord lui déclarèrent la guerre. Il fut arrêté, conduit en Gaule et jeté dans un puits près d'Orléans (France), avec sa femme et ses enfants le 1er mai 524.
Dieu punit son crime par la révolte des ses sujets, mais il glorifia son repentir par des miracles.
Le corps de Sigismond séjourna trois ans dans ce puits. On y vit, très souvent une lampe miraculeusement allumée. Le peuple accourut en ce lieu pour le vénérer. On y bâtit peu à peu une chapelle sur ce puits, et des maisons s'élevèrent autour de ce sanctuaire, formant un village que l'on appela Saint Sigismond. Ce village existe encore. Le puits du saint s'y trouve et l'on vient encore y puiser de l'eau pour la guérison du corps et de l'âme. Une relique du saint est aussi présente dans ce lieu.
Mais c'est à Saint Maurice en Valais que le saint devint célèbre. Son corps ayant été transféré à Agaune, puis en partie à Prague. Il fut vénéré comme un martyr et de nombreux miracles s'accomplirent auprès de son tombeau.
Une antique prière témoigne de la puissance de son intercession :
"C'est par un pur don Seigneur,
qu'au nom de Ton élu Sigismond,
par la communion au corps et au sang
de Jésus-Christ Ton Fils,
Tu chasseras de Ton serviteur N... que voici,
les frissons et l'ardeur des fièvres
et que Tu daigneras
lui rendre sa santé première.
qu'au nom de Ton élu Sigismond,
par la communion au corps et au sang
de Jésus-Christ Ton Fils,
Tu chasseras de Ton serviteur N... que voici,
les frissons et l'ardeur des fièvres
et que Tu daigneras
lui rendre sa santé première.
Amen !"